Le pouvoir de pardonner les péchés

Au n° 1441, le Catéchisme de l'Eglise catholique nous rappelle que “Dieu seul pardonne les péchés (cf. Mc 2,7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, il dit de lui-même: ”Le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre" (Mc 2,10) et il exerce ce pouvoir divin: "Tes péchés sont pardonnés !" (Mc 2,5; Lc 7,48). Plus encore: en vertu de sa divine autorité, il donne ce pouvoir aux hommes (cf. Jn 20, 21-23) pour qu’ils l’exercent en son nom".

“Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus.”

Jean 20,22-23

Tous les hommes sont pécheurs...

Tous ? Vraiment? Non, pas exactement. Deux personnes possédant la nature humaine “résistent encore et toujours à l'envahisseur”, c'est-à-dire non pas aux Romains comme dans les aventures d'Astérix et Obélix, mais aux péchés dans lesquels le démon veut que nous tombions. C'est deux personnes sont bien évidemment le Christ, qui est sans péché par nature, sa nature humaine étant unie à la Personne divine du Verbe (cf. le Prologue de Jean au premier chapitre de son évangile), et sa très sainte Mère, la Vierge Marie qui, elle, est préservée de tout péché à l'instant même de sa conception dans le sein de sa maman, sainte Anne, ce que l'Eglise nomme “le dogme de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie”. La Vierge Marie n'est cependant pas indemne de tout péché par nature comme l'est son Fils Jésus-Christ, mais par pure grâce de Dieu, en vue de sa maternité divine, Dieu ayant prévu de toute éternité que le Christ s'incarnerait en elle. Mais il est vrai que, hormis le Christ et Notre-Dame, tous les hommes sont pécheurs, sans exception, puisque tous naissent avec le péché originel. Saint Jean nous le rappelle fortement: 

“Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous.”

1ère lettre de Jean 1,8

Qu'est-ce que le Sacrement de la Réconciliation ?

Le “Sacrement du Pardon”, ou “Sacrement de la Réconciliation”, ou encore “Sacrement de Pénitence”, très souvent également appelé “Confession”, est signe de l’amour inconditionnel de Dieu. 

Lorsque nous prenons conscience que nous avons fait volontairement du mal à quelqu’un, lorsque la relation aux autres et à Dieu est abîmée par notre faute (c’est le sens du mot “péché”), un signe, une parole de pardon peut nous aider à renouer les liens (réconciliation), à reprendre confiance et à ne pas rester dans la culpabilité.

Comme Père de tous les hommes, Dieu n’est pas indifférent aux maux qui déchirent la famille humaine. Mais dans la personne de son Fils, Jésus-Christ, Il nous a montré à quel point son amour est plus fort : un amour toujours prêt à pardonner.

Dans le Sacrement de la Réconciliation, la personne baptisée, reconnaissant ses péchés, vient demander le pardon de Dieu et le reçoit par le prêtre. C’est une force sur laquelle s’appuyer pour se réconcilier avec Dieu et avec les autres et pour renouveler sa manière de vivre, dans le prolongement du baptême.

Catéchisme de l'Eglise catholique

Recevoir le Sacrement de Réconciliation dans l'Unité pastorale Notre-Dame de l'Evi

Dans Notre Unité pastorale, vous pouvez recevoir le Sacrement de la Réconciliation tous les mardis et jeudi, de 14h30 -15h00, au sanctuaire Notre-Dame des Marches

Deux fois par année, durant le temps de l'Avent et du Carême, une soirée de préparation pénitentielle avec absolution individuelle est organisée. 

Les prêtres de l'Unité pastorale se tiennent toujours à votre disposition si vous désirez recevoir ce beau sacrement en dehors des permanences de confession régulières ou si vous souhaitez avoir un échange à ce sujet. Pour obtenir un rendez-vous, merci de prendre contact avec le secrétariat ou de joindre directement le prêtre de votre choix.

Le Catéchisme de l'Eglise catholique (CEC) nous enseigne :

Le pardon des péchés commis après le Baptême est accordé par un sacrement propre appelé Sacrement de la Conversion, de la Confession, de la Pénitence ou de la Réconciliation. (CEC 1486) 

Qui pèche blesse l’honneur de Dieu et son amour, sa propre dignité d’homme appelé à être fils de Dieu et le bien-être spirituel de l’Église dont chaque chrétien doit être une pierre vivante. (CEC 1487) 

Aux yeux de la foi, aucun mal n’est plus grave que le péché et rien n’a de pires conséquences pour les pécheurs eux-mêmes, pour l’Église et pour le monde entier. (CEC 1488) 

Revenir à la communion avec Dieu, après l’avoir perdue par le péché, est un mouvement né de la grâce du Dieu plein de miséricorde et soucieux du salut des hommes. Il faut demander ce don précieux pour soi-même comme pour autrui. (CEC 1489) 

Le mouvement de retour à Dieu, appelé “conversion” et “repentir”, implique une douleur et une aversion vis-à-vis des péchés commis, et le propos ferme de ne plus pécher à l’avenir. La conversion touche donc le passé et l’avenir ; elle se nourrit de l’espérance en la miséricorde divine. (CEC 1490) 

Le Sacrement de la Pénitence est constitué par l’ensemble des trois actes posés par le pénitent, et par l’absolution du prêtre. Les actes du pénitent sont : le repentir, la confession ou manifestation des péchés au prêtre et le propos d’accomplir la réparation et les œuvres de réparation. (CEC 1491)

Le repentir (appelé aussi contrition) doit être inspiré par des motifs qui relèvent de la foi. Si le repentir est conçu par amour de charité envers Dieu, on le dit "parfait"; s’il est fondé sur d’autres motifs, on l’appelle "imparfait". (CEC 1492) 

 Celui qui veut obtenir la réconciliation avec Dieu et avec l’Église, doit confesser au prêtre tous les péchés graves qu’il n’a pas encore confessé et dont il se souvient après avoir examiné soigneusement sa conscience. Sans être en soi nécessaire, la confession des fautes vénielles est néanmoins vivement recommandée par l’Église. (CEC 1493) 

Le confesseur propose au pénitent l’accomplissement de certains actes de "satisfaction" ou de "pénitence", en vue de réparer le dommage causé par le péché et de rétablir les habitudes propres au disciple du Christ. (CEC 1494) 

Seuls les prêtres qui ont reçu de l’autorité de l’Église la faculté d’absoudre peuvent pardonner les péchés au nom du Christ. (CEC 1495) 

Les effets spirituels du sacrement de Pénitence sont: la réconciliation avec Dieu par laquelle le pénitent recouvre la grâce; la réconciliation avec l’Église; la remise de la peine éternelle encourue par les péchés mortels; la remise, au moins en partie, des peines temporelles, suites du péché; la paix et la sérénité de la conscience, et la consolation spirituelle; l’accroissement des forces spirituelles pour le combat chrétien. (CEC 1496)

La confession individuelle et intégrale des péchés graves suivie de l’absolution demeure le seul moyen ordinaire pour la réconciliation avec Dieu et avec l’Église. (CEC 1497)

Par les indulgences les fidèles peuvent obtenir pour eux-mêmes et aussi pour les âmes du Purgatoire, la rémission des peines temporelles, suites des péchés. (CEC 1498)

Pour en savoir davantage, nous vous invitons à lire les n° 1422 à 1485 du Catéchisme de l'Eglise catholique (CEC) que vous pouvez trouver sur cette page et celles qui suivent.