Horaire des messes
Un peu d'histoire
La chapelle de la Dâda (ou Dauda ou Doda) – Grandvillard
Entre Villars-sous-Mont et Grandvillard, à l’ombre d’un bouquet d’arbres et sur une petite colline au pied de laquelle coule la Sarine, s’élève une modeste chapelle dédiée à Notre-Dame de Compassion. Depuis l’an 1701 elle occupe l’emplacement de l’ancienne église Saint-Jacques de Grandvillard (l’une des plus anciennes de la vallée après le prieuré de Broc). Une antique croix de pierre, quelques vestiges de murs indiquent encore l’emplacement du cimetière qui se trouvait alors à cet endroit. Au début du XVIIIe siècle cette église n’était plus qu’une ruine ; un prêtre de Gruyères, dom Jean-Jacques Ruffieux (le curé-doyen), demanda à la paroisse de Grandvillard l’autorisation de construire une chapelle sur l’emplacement de la ruine. Proposition très intéressante qui fut acceptée avec empressement.
Dominant la Sarine, perchée sur sa colline, la chapelle de la Dâda fut un temps bien fréquentée ; les messes y étaient dites pas un bénédictin et l’on y accourait de toute la région pour prier Dieu car les temps étaient durs. Le sentier, assez raide, qui y conduisait autrefois finit par détourner plus d’un fidèle vers des églises plus accessibles. Elle tomba dans l’oubli.
Une légende est liée à l’histoire de la chapelle. Les gens racontaient que les soirs des Quatre-Temps, d’étranges lueurs s’échappaient du petit sanctuaire, alors que le sacristain avait éteint la lampe du chœur et bien fermé à clé la porte. Une nuit, un soir des Quatre-Temps, quelle ne fut pas sa surprise de trouver la porte de la chapelle ouverte, les cierges allumés et au milieu un vieillard blafard en chasuble dorée. Cet étrange prêtre semblait attendre le sacristain pour le service de la messe qu’il s’apprêtait vraisemblablement à célébrer. Le jeune homme s’exécuta et il put se rendre compte de l’immense piété du religieux durant l’office, son visage étant tour à tour radieux et en larmes. Une fois l’office terminé, le vieillard lui expliqua qu’un jour il avait manqué une promesse faite à une veuve venue le trouver pour lui demander de célébrer une messe pour le repos éternel de son époux. Il préféra une partie de chasse dans les montagnes, une véritable passion chez lui ; mais hélas ce jour-là une avalanche l’emporta et il ne put réaliser son engagement. Depuis ce jour le curé fut condamné à errer dans le monde des mortels et Saint Pierre lui enjoignit d’attendre un soir des Quatre-Temps pour célébrer son office. « Dès lors, je prie, je pleure et j’erre en vain, ne trouvant pas de sacristain pour célébrer les saints mystères et gagner mon pardon » lui expliqua-t-il. « Grâce à toi, mon expiation est terminée et dans une année tu viendras me rejoindre au paradis ». L’histoire raconte qu’au printemps suivant un groupe de voyageurs fut emporté par une avalanche au Grand-Saint-Bernard et que parmi les victimes se trouvait un jeune novice originaire de Grandvillard.
La chapelle retrouva ainsi sa quiétude. Dès lors, le promeneur qui s’y arrête ressent un moment de paix intérieure et sa prière fait écho à la nature environnante.
(réf. Eglises et chapelles du canton de Fribourg, éd. Saint-Paul, Fribourg – Suisse, 1957 ; journal La Gruyère du 3 août 2004 ; site paroisse de Grandvillard)
Les 7 douleurs de Marie
Les sept douleurs de la Vierge Marie sur lesquelles nous sommes invités à méditer correspondent à des événements relatés par les apôtres dans les évangiles :
- La prophétie de Syméon sur l’Enfant-Jésus : “Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre.” (Luc 2, 34-35)
- La fuite en Egypte de la Sainte-Famille : “Lorsqu'ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr.” (Matthieu 2, 13)
- La disparition de Jésus pendant trois jours : “C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi [...] sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant !” (Luc 2, 41-51)
- La rencontre de Jésus et Marie sur le chemin de croix : “Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.”(Luc 23, 27)
- Marie, contemplant Jésus, au pied de la croix : “Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère”. (Jean 19, 25)
- Marie, accueillant le corps de Jésus lorsqu’on le descend de la croix :“Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette.” (Matthieu 27, 57-58)
- Marie, déposant le corps de son fils au tombeau : “Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche.” (Jean 19, 40-42)
Les sept douleurs de la Vierge Marie ont été illustrées par de nombreux peintres : Marie est représentée avec son cœur transpercé de sept glaives, symbolisant chacune de ses afflictions et faisant d’elle la reine des martyrs, comme elle est citée dans les litanies.
La chapelle de la Dauda fut construite sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale de Grandvillard, mentionnée en 1162 déjà. Contrairement à l’ancienne chapelle villageoise de St-Barthélemy et à l’actuelle église, elle est placée à l’extérieur des agglomérations, près des rives de la Sarine.